mercredi 2 juin 2010

Transvésubienne CR 2010





Bien le bonjour la tribu,

Pour une fois j’m’y colle et pas 1 an après.

-Transvésubienne 30/05/2010 le Compte Rendu : (désolé c long,  c’est ça la Transvé)

Samedi matin (peu de temps après mon dernier mail) le départ est donné direction Nice Gare pour cueillir Fred. La team Friol est au complet avec cette année un passager clandestin dans le coffre, d’origine Allemande et répondant au nom d’Edy (cf photo 10). Après un trajet un peu plus long que prévu, forcément Edy avait besoin de se dégourdir un peu, on retrouve Fred devant la gare. Faut savoir qu’à Nice la gare c’est un joyeux bordel. A peine le temps de mettre le vélo de Fred sur le support que déjà on se fait attaquer par une meute de vieux. Et vas y que je veux sortir ma voiture, vous gênez le passage… patati. Obligé de lâcher le chien pour retrouver un peu d’ordre.
Bref, ça y est on part pour la Colmiane. On passe par la route touristique, St André la Roche, Ste Claire, Levens, Utelle, st Martin de Vésubie. Le paysage est au top Fred le nez collé sur la vitre, puis soudain arrivé dans la vallée de la Vésubie, crac la Pluie. Jamais très rassurant pour un départ le lendemain 7h à 1500m d’altitude.
Mais finalement le temps se dégage sur la Colmiane et c’est dans une ambiance de kermesse qu’on va retirer nos plaques, faire estampiller cadre et roues. Le petit cadeau de l’orga cette année une paire de manchette Transvé (on a connu mieux). Fred fait un arrêt au stand souvenir et papa J-Alex doit lui avancer les sous pour un joli maillot Transvé. Le gars Georges Edward commence sont speech, plus de 900 participants, 15 nations, blabla… Pas assez de panneaux danger sinon ils en auraient mis partout.
Maintenant Fred trouve une équipe qui le remontera de St martin de Vésubie pour la zone de départ le lendemain, et chacun part retrouver ses pénates. Pour ma part on logeait comme d’hab chez l’Italienne derrière le massif au pieds des pistes. Le repas est de suite servis, bien régalé avec toujours le même menu, Soupe pistou, Pates à volonté et escalope, plateau de Fromage, tarte aux pomme. Le sommeil ne se fait pas attendre, mais comme d’hab la nuit avant la transvé est agitée tu refait le parcours 10fois, tu vérifie ton réveil 2 fois. Puis paf 5h10 sonne, tranquilou bilou je saute dans la tenu, il fait même pas froid dehors, le temps est un peu couvert. Le plein du Camel, j’avale le petit dej avec une confiture de fraise maison je vous dis pas comme elle est bonne. Et voila qu’il est temps de retrouver Fred avec son gros sac de voyage qu’il n’avait pas envi d’emmener sur le parcours, je le comprends.
6h30 départ de la première vague, devant ça part vite et derrière j’hallucine les mecs sont en mode rando !! Je crois qu’ils n’ont pas compris ce qu’ils faisaient là. Je rentre en grille pour la seconde vague.
6h42 mon départ est imminent je bidouille mon compteur Garmin pour faire de la place. Et pouf il s’éteint !! et ne veux plus se rallumer.
6h45 C parti, je triture tjs le bouton power, nada. Tant pis heureusement j’ai gardé le polar on fera tout au timing et puis je connais les sommets.

Je me faufile car au fond de la 2eme vague, ça descend bien, cette année ils ont mis 2 chicanes pour ralentir le flot avant le tournant droite et la montée sur la cime de Colmiane. J’attaque la montée d’un bon rythme je suis surpris de doubler tant de monde, beaucoup sont à pieds. Quelques passages un peu raidard mais tout passe sur le vélo. Cette année une variante pour monter à cime de Colmiane on passe à droite du massif. J’arrive au col de la madeleine même pas essoufflé. Premier portage jusqu’à la crête des 2 caires, on remonte en selle, j’adore ce passage avec un panorama formidable on arrive jusqu’au point le plus haut 2010m. Génial je vois toujours la tête de la 2eme vague, 1h05 pour faire l’ascension soit 15min de mieux que l’an passé, c bon je continue l’esprit serein.

On aperçoit au loin pas mal de névés, normal la dernière neige est tombé il y a 10 jours. Petite variante cette année surement à cause de la neige, on passe 100m en contrebas dans la combe de Tournairet. Et là c le drame je pleure ma belle avance dans un bouchon à la Jean Racine, terrain glissant, racines humides, 3 arbres en travers + 2 névés auront mis à mal le courage des guguss devant moi et mes nerfs par la même occase. A ce moment j’ai déjà une vague impression que les descentes vont être galères à gérer avec tout ce monde qui met pieds à terre.

S’en suit la descente par le col d’Andrion, une bonne descente technique en escalier et lacets, les dépassements sont pas évidents, surtout qu’il y a pas bcp de fair-play. Petit à petit je commence à remplacer le mot pardon par une sorte de cri primal. Fin de la belle descente un chemin en balcon remonte on aperçoit le Brec d’Utelle, le ciel se dégage et c’est beau ! Je tombe la veste, je vois passer un mec avec un dossard en  200 et des brouettes, il sort d’où celui là ? Trop bon j’ai déjà rattrapé des premières vagues. Bien motivé j’attaque l’ascension du Brec tout en portage évidemment. Par rapport à l’an passé j’ai moins mal aux pieds, je me dis qu’il faudrait pas que je me torde une cheville dans ces cailloux instables. On passe le Brec tout baigne, La descente est à pieds à la queleuleu, bizarre il me semblait que l’an passé j’étais sur le vélo. Fait chier de perdre un temps pareil, je décide courir et doubler. Une faute d’inattention ma chaussure reste coincé entre 2 pierres et le pieds avec. Aiye ça fait mal, ça tire un peu au niveau de la cheville droite. Mais pas grave en selle c’est reparti.

Une belle descente nous attends, un balcon de folie avec tout plein de caillasse et de gaz. Le semi-rigide devient délicat à piloter, niveau ressenti sur le pied droit c’est pas top.
D’un coup arrêt brusque de la course l’organisation est affolé, nous fait descendre de vélo, 10m en contrebas je vois 3 types qui s’affaires autour d’un coureur et de son vélo. Le gars gémit, c’est l’horreur absolu. La chute qu’il ne fallait surtout pas à eu lieu juste devant moi à 2 minutes près, je suis un peu choqué de voir un tel accident. Avec les risques que je prenait en descente mes ardeurs sont un peu refroidi, et j’oubli vite mon bobo à la cheville.

On attaque la remontée vers la Madone d’Utelle, ça commence à chauffer et j’arrive au sommet (cf photo 21) après 4h05 de course. Premier bilan j’ai bien bu, donc on re-rempli le camel, un tube et une barre déjà avalé, je prend une 2eme barre puis go. Allez hop dégagez le passage je passe sur le vélo (cf photo 13). Un peu plus bas ça joue encore à la queuleuleu. Je trace mon chemin, je m’apprête à dépasser un mec pas très à l’aise et v’la ti pas qu’il me balance de la roue arrière une grosse pavasse. Je sais pas comment elle à fait son chemin mais une violente douleur intérieur cheville droite me fait stopper net. Sur le coup de rage et de douleur je lui sort CA VA PAS NON !? Et le mec me répond désolé j’avais peur. Bon c’est pas de sa faute d’accord, mais pas une raison de faire dégringoler toutes la montagne.

Je décide de remonter sur le vélo, un peu boiteux. Et là moins cool que tout à l’heure ça pique sur la malléole intérieure droite. Avant de redescendre sur Pont du Cros, une petite remontée qui va devenir un vrai calvaire, la douleur me permet plus de pédaler en côte, la marche devient laborieuse. Les minutes s’égrainent de plus en plus je continu la descente avec beaucoup de pose pour calmer la douleur. En chemin je trouve une fontaine, c le rêve !! Je fout mon pied direct dedans. Non dediou trop bon anesthésie direct du pied droit. Malheureusement se fut très éphémère, je subis tout le reste de la descente. J’ai perdu beaucoup de temps. Je passe la porte horaire avec quand même 30min d’avance.
Mais la remontée sur Levens sur 1 pied m’a fait comprendre que s’en était terminé pour cette année. Je bache à Levens après je sais même pas combien d’heures de course, j’ai oublié d’arrêter le chrono. Comme d’hab je rale, mais finalement pas trop, la grosse chute que j’ai vu m’a fait relativiser, je suis vivant et bientôt je pourrai remarcher.

Coup de tel de Fred lui aussi à baché pas pu passer la barrière horaire + casse base arrière. Il se fait rapatrier à Cimiez, on se retrouve là-bas pour se raconter nos malheur, manger une bonne paella (première fois qu’il y a un repas à l’arrivée de la Trans).
Fred est motivé pour en découdre avec cette fichu course, et moi j’ai un vilain gout d’inachevé. Le physique était plutôt bien, on peut toujours faire mieux en s’y prenant plus tôt c’est sûr, mais pour l’année prochaine je me monte un vélo spécial Transvé et surtout ne pas se planter s’inscrire en Performer.

Conclusion de l’édition 2010, le final devait être sympa avec la dernière ascension de Cimiez mais surtout en évitant le portage à la con du Fort du Mont chauve au profit d’un chemin roulant. L’aire d’arrivée était plus vaste que sur la promenade des anglais. Par contre pas pratique pour se garer au abords rien n’était prévu. Sans compter ces vieux croutons de Niçois qui comprennent rien au sport et qui n’en avait rien à foutre. Leur parc à Cimiez ils le voulaient que pour eux.
Dommage aussi que le niveau technique des participants soit devenu si bas par rapport à 2009. Mais passer de 500 à 900 forcément y’a pas que des bons. En partant en 2ème vague on récupère tous les pietons en descente.
Donc Inscription en Performer obligatoire.

Lundi direction toubib, il m’envoi à l’hosto pour radio et echographie, finalement on est quitte pour une fissure sur la malléole médiale droite avec hématome, pi entorse des deltoidien. Résultat 15 jours de repos.

Maintenant on peu d’ors et déjà parler de l’édition 2011 et lancer un appel à candidat chez les Koyotes : Fred et votre serviteur sont déjà partant. Seb, 20100, Jeff pi tous les autres aussi, et surtout notre FRANCKY national, il peut pas prétendre avoir une carrière de VTTiste digne de ce nom sans participer au moins une fois à la Transvésubienne !!
Et comme l’a dis Marie, il faut la faire au moins une fois avant de sucrer les fraises.

Comme d’habitude la Transvésubienne est unique et laisse des souvenirs intarissables.

A plus,
J-Alex.