mardi 24 mars 2009
CR Trail du Petit Ballon / Rouffach (68) / 15 mars 2009
Dimanche 15 mars 2009, 9h00, Rouffach à quelques kilomètres de Colmar (68) - Altitude 200 : 1ère étape du challenge Salomon Endurance qui en comptera une petite dizaine sur toute l'année aux quatres coins de la France. Au programme du premier rendez-vous de ma saison : 45 km et 1800 m de dénivelée annoncés par l'organisateur.
Après un programme de 9 semaines à 5 ou 6 entraînements, je pense être à peu prêt pour ce trail. Dans le cadre de cette préparation, j'ai beaucoup couru et trop peu roulé à VTT pour optimiser mon entraînement. J'espère ne pas m'être grillé à cause de la surcharge de ces dernières semaines.
L'hiver a été rude pour tout le pays et la neige est tombée à gros flocons sur toutes les régions. L'Alsace n'est pas épargnée et les compte-rendus des reconnaissances du trail laissent présager un changement de parcours à cause du terrain à la limite du praticable.
La semaine précédente, les conditions météorologiques sont plus clémentes et le redoux annoncé est bien présent. Le jour J, il fait bon au départ (8 degrés), vent nul et ciel voilé. Au vu de cette semaine, le parcours initial est maintenu. Avec mes 2 litres de boisson énergétique et mes tubes "coups de fouet" dans mon sac, je me présente en short et maillot manches longues. Je prévois bonnet, gants et coupe-vent après avoir discuté avec des concurrents de l'an dernier qui avaient essuyé une tempête de vent au point culminant de la course. L'ambiance "trail" est au RDV, à quelques minutes du départ, les coureurs discutent ensemble, ne s'échauffent pas, se marrent ... Il y a des blaireaux (beaucoup), des affutés (peu), des gens du cru reconnaissables à leur accent typique, des vieux (> 35 ans ), des jeunes (< 35 ans) bref la population du trail est cosmopolite et prête à en découdre (500 concurrents inscrits). Laurent Brochard - jeune retraité du cyclisme professionnel.
Le départ est donné après les dernières recommandations d'usage. Le départ est rapide dans les rues du village. La première difficulté au bout de 20 minutes se présente : une patate de quelques dizaines de mètres. Les foulées se racourcissent et ça phrase moins dans le peloton. Je prends mon rythme de croisière pendant cette partie dans les vignobles avec trop de parties bitumées à mon goût. Le premier ravitaillement est situé à 1 heure (entre le km 10 et km 11). Ensuite, c'est l'entrée dans les sous-bois et le tracé emprunte des pistes forestières un peu monotones pendant cette deuxième heure. A partir de l'altitude 800, la neige apparaît mais la course est encore possible.
Le Petit Ballon est visible sur notre droite. Arrivés au pied de cette "petite montagne", un 2è ravito complet est présent (km 20). Je passe en un peu plus de 2h et suis compté 111è. L'ascension (D = 300m) se fait dans la neige. Des piétons sont en raquettes. La course est impossible dans certaines portions et la marche se fait à tatons pour éviter les glissades. Il y a entre 30 et 50 cm de neige dans certains passages. Au sommet (Altitude 1272m), je profite pour admirer le panorama à 360 degrés sur toute la région avant d'attaquer la descente.
Et là commence un calvaire : des débuts de tendinite de chaque côté des genoux m'empêchent de courir dans la descente. Ces douleurs ne me quitteront plus jusqu'à l'arrivée. La descente est pénible avec la neige jusqu'aux genoux et les défauts du terrain. En bas du Petit Ballon (km 26), ravitaillement (idem km 20). La deuxième partie du trail se compose de successions de montées/descentes courtes et cassantes. Les tendinites m'empêchent de courir dans les descentes et je marche dans les bosses. De nombreux concurrents me doublent et je n'arrive pas à "accrocher les baskets".
La fin de course est longue et le plaisir est moindre.
A l'arrivée, je finis 161è en 5h16 pour 45 km et 1690 m de dénivelée relevés. Le t-shirt technique Salomon offert n'empêche pas une certaine déception sur le bilan de ma course.
Conclusions sur la course : belle région traversée par un parcours peu technique et physiquement accessible. Balisage parfait. Pistes et routes monotones et ravitaillement beaucoup trop nombreux (6) pour coller à l'esprit trail et l'autonomie des coureurs.
Maintenant, récupération et soins pour rattaquer la 2è étape du challenge Salomon le 12 avril à Signes (83).